Ne croyez pas tout ce qui est écrit ici, allez vérifier par vous même.

UNITE DE L’EXPERIENCE VIVANTE



Il n’y a pas d’extérieur, tout apparaît en ce que je suis, le monde, les objets, les personnes, les pensées. 
Il n’y a rien en dehors de la conscience, tout est conscience, absolument tout; il n’y a aucune séparation d’avec quoi que ce soit. 
L’illusion de la séparation est maintenue par le mental, par la captation et l’identification à des pensées qui font croire qu’il y a autre chose ! 
Rien n’existe en dehors de faire l’expérience consciente. 
L’expérience vivante ne peut se vivre que dans l’instant et sans distances. 
La nature de la présence est vivante et ne connaît rien d’autre qu’elle-même. 
La présence consciente se suffit à elle même, elle est déjà totalement elle-même et n’a besoin de rien. 
En fait, la conscience qui perçoit n’est jamais séparée et limitée, nous ne pouvons être limités qu’en apparence. 

Autre perspective : Rien de ce qui est connu ne peut être ce que je suis car tout ce qui est connu fait parti du spectacle. Pourtant, si l'on regarde bien, le spectacle et la conscience sont de même nature, comme la vague et l’océan. 

LA COMPREHENSION VIVANTE




La compréhension vivante est la compréhension de se savoir être. 
En effet, pour l’être humain, la certitude absolue d’être conscient est une évidence. 
Cette certitude ne peut être remise en question, et pourtant on ne peut pas la comprendre ni en apporter la preuve dans le monde. 
La compréhension vivante n’est pas extérieure ni temporelle, c’est notre nature véritable maintenant et sans distance, nous n’en avons jamais été séparés, c’est pourquoi, utiliser la pensée rationnelle du chercheur pour tenter de comprendre cela est sans issue. 
La nature du chercheur est une image de la nature de l’être : comment une image pourrait-elle être consciente d’elle-même. 

Plus besoin du chercheur, c’est beaucoup plus intime et plus proche
que quoi que ce soit d’autre, la compréhension vivante est un émerveillement permanent qui réside simplement dans le fait de se savoir être, c’est tout. 

DANS L’INSTANT, JE SUIS LA TOTALITE DE CE QUE JE SUIS





Tu n’as pas besoin d’être quelqu’un car tu es déjà la totalité de qui tu es, déjà complet avant même que le personnage ne vienne s’interposer pour créer l’illusion de séparation.
La réalisation de l’unité est si simple que l’on peut passer toute une vie à côté sans la remarquer : c’est trop simple pour le mental, c’est automatiquement évité : car c’est trop évident pour être remarqué, c’est plus proche que notre propre respiration, ça remplit tout l’espace, c’est ce que nous sommes ; cela ne peut pas être compris mais cela peut être vécu dans l’instant. 
C’est une invitation à regarder avec délicatesse, redevenir petit, dans le silence, le plus simplement du monde et alors seulement la beauté merveilleuse de Cela peut se dévoiler.
En laissant la place vide, la disparition du personnage permet l’accueil de ce qui arrive dans cet espace redevenu libre de toute entrave.
Un incroyable étonnement accompagne cette vision.


REVELATION




Un soir de juillet 2014 :
La seule chose dont je sois absolument certain, c’est d’être conscient, d’être vivant, le reste c’est du connu mental, conceptuel, c’est mort.
Conscient d’être conscient, la conscience se connaissant elle même, c’est la seule réalité vivante et vibrante de l’instant : ce n’est pas une croyance, ce n’est pas une pensée, ce n’est pas un souvenir.
C’est l’expérience directe, la plus simple, la plus évidente, la plus intime qui soit… c’est maintenant.
C’est toujours neuf, frais, comme réactualisé d’instant en instant, un nouveau né qui voit pour la première fois.
L’histoire de « ma vie » c’est déplacé au second plan, elle n’a même plus de réalité.

Le lendemain matin :
J’ouvre les yeux, je suis la lumière consciente, il n’y a que cela, dans l’éternel présent.
Le personnage a disparu, la peur a disparue.
Le trésor a toujours été là…tellement proche.
Lorsque le voile se déchire et que la vérité explose dans sa pure simplicité : un rire intérieur : c’était donc ça ! comment est ce possible de ne pas l’avoir vu plus tôt, d’être passé à côté d’une telle évidence ?

La recherche se termine, c’est fini…
C’est le début et la fin en même temps,
il n’y a aucun chemin pour aller de soi à soi
Je suis déjà Cela.


Alors, le quotidien pouvait bien reprendre son cours, le personnage revenir avec toute la misère du monde, je ne croyais plus vraiment à la pièce qui se jouait.


DE LA REMANENCE DU MENTAL AU VIDE VIVANT





Un phénomène ou un élément est dit rémanent lorsqu’il perdure dans le temps, même après que sa cause a disparu. 

Le mental sécrète une sorte de colle, pour faire croire à une continuité, il bouche les trous entre les pensées pour les relier et pour densifier l’ensemble jusqu’à donner naissance à l’ego et à l’identification au corps. Il y a bien des sensations, des perceptions qui sont tout d’abord interprétées puis étiquetées par le mental. 
L’étiquetage de chaque chose commence, le « j’aime, j’aime pas », le « c’est bien, c’est pas bien » conditionne chaque aspect de l’existence, le vivant originel se voile, comme piégé dans des croyances. 
La fausse perception d’être une conscience enfermée dans un corps solide et séparé provient de cette propriété de rémanence du mental. 
L’individu prend forme, lutte pour sa survie, il doit être maintenu dans sa temporalité, dans sa dimension horizontale, sinon il disparaît. 
Une frontière imaginaire semble apparaître entre le « moi » (le corps sensation) et le non-soi (le monde extérieur). 
Une multitude de personnages à facettes apparaissent au gré des identifications, se faisant passer pour une personne unique : MOI 
Ces changements et modifications permanentes d’humeurs, de parties de soi, de multiplicités d’expressions donnent naissance a ce personnage virtuel maintenu par le mental dans le temps. Les pensées souvenirs renforcent l’illusion d’avoir un passé et d’anticiper l’avenir, de devoir réussir sa vie, d’aller mieux demain, de s'améliorer sans cesse etc… C'est l'identification à ce « truc » polymorphe fait de pensées qui pose problème, on y croit tellement que l’on est terrifié à l’idée de le perdre, de mourir. 

En réalité, il n'y a pas de "moi", il n'y a personne au centre. 
Dans l’expérience directe, l’illusion de solidité disparaît parce que l’attention s’installe avant que l’individu ne prenne forme. 
A cet endroit, la colle mentale se raréfie, des ouvertures s’opèrent naturellement, sans effort, le temps et l’espace cèdent la place à la présence, vide, vivante, immobile, au coeur de ce moment d’éternité, ce que nous n’avons jamais cessé d’être peut se reconnaitre. 

Cette reconnaissance est une célébration, elle n’a pas de but, elle n’a pas de cause, c’est de la joie pure.

UNE DISPARITION SINGULIERE




Après une longue errance à la périphérie de la vie, un souffle de liberté traversa le personnage appelé Pierre. 
Progressivement, le voile d’illusions qui recouvrait la réalité se dissipa et la vision changea brusquement de perspective.
Lorsque le basculement de conscience survint, l’étonnement fut de voir que ce que je recherchais était déjà là, mais en l’absence du personnage que je croyais être. Il ne restait plus rien du contenu de « ma vie », tout avait disparu, il restait juste, comme suspendue dans le vide, vivante et vibrante, la pure lumière consciente de l’instant, sans personne. L’illusion d’être un individu séparé s’était volatilisé avec son fardeau de souffrances.
Pourtant, il ne s’était rien passé, simplement la re-connaissance de ce qui est déjà là, éternellement présent.
Ce qui était pris pour « le vrai »  devenait « le relatif » alors que le feu de la présence devenait l’absolu.
l’individu se consumait progressivement pour laisser la place à l’inconnaissable; revenir en arrière était impossible, cette enivrante vitalité se réactualisant sans cesse comme une éternelle chute libre dans l’instant présent.
Finalement, réalisant l’absence totale de « moi » en tant qu’objet temporel, n’existant plus, ne pouvait donc plus mourir.
Incapable d’expliquer l’incompréhensible, je finis par me détendre dans ce « non savoir » et dans ce sentiment d’unité qui ne me quittait plus.
En dépit de ce changement radical, les activités quotidiennes pouvaient continuer comme avant…

ICI, MAINTENANT





Cherchez qui vous êtes vraiment avec constance et détermination et vous vous rendrez compte que vous êtes ce que vous cherchez, que vous êtes vivant maintenant, pas en tant qu’individu séparé mais en tant que pure présence inconditionnée, consciente d’elle-même.

Nous n’existons pas, ni dans le passé, ni dans le futur et maintenant, dans l’instant il n’y a personne ! 

Lorsqu’elle est réalisée, cette extraordinaire découverte prend des mois, voire des années à être intégrée pleinement.

En aucun cas je ne suis une définition de moi-même, ni un trait de caractère, ni une quelconque personnalité; je suis situé avant, avant, avant, toujours avant que quoi que ce soit ne se manifeste dans la matière. Je suis le témoin ultime.

Je ne suis pas un corps, je ne suis pas quelque chose, rien n’est « mien », rien n’est « moi ». C’est le personnage qui veut quelque chose, qui désire être quelqu’un. L’idée d’être un « moi » n’est pas ce qui se passe réellement, c’est un concept, une pensée, une habitude.

Voir la réalité, c’est découvrir ce qui est là maintenant, ici, et le personnage est absent de ce qui est là, à chaque instant.

En regardant le monde, on ne voit que la surface des choses, tout semble apparaître et disparaître dans une danse totalement insaisissable.

Retourner le regard vers « cela »  qui voit et remarquer qu’il n’y a aucune séparation au sein de « cela » , ni sujet, ni objet…il n’y a que l’unité jouant à se refléter en tant que la multiplicité du monde. 

C’est la reconnaissance intime de l’unité que je n’ai jamais cessé d’être, c’est ici, maintenant, c’est simple, c’est vivant : c’est le retour à la maison…


A DOUGLAS HARDING



C’est en effectuant l’exercice du doigt pointé dans " la vision sans tête " de Douglas Harding que la première ouverture de conscience s’est déroulée.
Je n’étais pas préparé à un tel choc, et il aura fallu deux années avant de trouver une stabilité et un ancrage suffisant dans la compréhension vivante de cette découverte.

Ce que l'auteur de ce blog n'est pas :
Je ne suis pas un guide
Je ne suis pas un sage
Je ne suis pas un enseignant spirituel
Je n’ai aucun pouvoir surnaturel
Je n’ai aucune culture philosophique, métaphysique ou religieuse. 
Je suis l’homme le plus ordinaire et le plus conventionnel que l’on puisse trouver sur la terre : une vie ordinaire, un travail ordinaire et une famille ordinaire.

Un beau jour de juin 2013,  au-dedans de ce décor très ordinaire, l’extraordinaire survint,  une ouverture de conscience fit voler en éclats tout ce que je croyais être.

Comme un bouchon de champagne qui explose, le petit homme fait de chair et d’os disparu brusquement, il devint vide et creux en même temps qu’il y eu cette impression de grandir à l’infini. La matérialité de ce corps semblait avoir laissé la place à un gouffre vivant et sans limites.
Le plus incroyable, c’est qu'il était évident que je remarquais pour la première fois ce qui avait toujours été là.

Après cette première révélation, il y eu une succession d'ouvertures de consciences dévoilant à chaque fois une compréhension plus profonde.
Face à l'incrédulité de mon entourage, je n’en parlais pas ou très peu car je ne trouvais pas les mots pour transmettre une telle vision. 

Puis, au bout de quelques mois, il y eu un élan à partager et à témoigner. Décision fut prise d'écrire dans ce blog de telle façon que le lecteur, mû par un réel intérêt pour le sujet, y accède librement .
Alors les mots sont arrivés, les phrases, les idées comme un flot ininterrompu provenant de nulle part.
L’écriture c’est imposée d’elle même, informations que je devais prendre en note aussitôt car l’instant d’après c’était déjà perdu.

Ce blog sera alimenté au « fil de l’eau » avec ce qui arrive à la conscience.