Ne croyez pas tout ce qui est écrit ici, allez vérifier par vous même.

DE LA REMANENCE DU MENTAL AU VIDE VIVANT





Un phénomène ou un élément est dit rémanent lorsqu’il perdure dans le temps, même après que sa cause a disparu. 

Le mental sécrète une sorte de colle, pour faire croire à une continuité, il bouche les trous entre les pensées pour les relier et pour densifier l’ensemble jusqu’à donner naissance à l’ego et à l’identification au corps. Il y a bien des sensations, des perceptions qui sont tout d’abord interprétées puis étiquetées par le mental. 
L’étiquetage de chaque chose commence, le « j’aime, j’aime pas », le « c’est bien, c’est pas bien » conditionne chaque aspect de l’existence, le vivant originel se voile, comme piégé dans des croyances. 
La fausse perception d’être une conscience enfermée dans un corps solide et séparé provient de cette propriété de rémanence du mental. 
L’individu prend forme, lutte pour sa survie, il doit être maintenu dans sa temporalité, dans sa dimension horizontale, sinon il disparaît. 
Une frontière imaginaire semble apparaître entre le « moi » (le corps sensation) et le non-soi (le monde extérieur). 
Une multitude de personnages à facettes apparaissent au gré des identifications, se faisant passer pour une personne unique : MOI 
Ces changements et modifications permanentes d’humeurs, de parties de soi, de multiplicités d’expressions donnent naissance a ce personnage virtuel maintenu par le mental dans le temps. Les pensées souvenirs renforcent l’illusion d’avoir un passé et d’anticiper l’avenir, de devoir réussir sa vie, d’aller mieux demain, de s'améliorer sans cesse etc… C'est l'identification à ce « truc » polymorphe fait de pensées qui pose problème, on y croit tellement que l’on est terrifié à l’idée de le perdre, de mourir. 

En réalité, il n'y a pas de "moi", il n'y a personne au centre. 
Dans l’expérience directe, l’illusion de solidité disparaît parce que l’attention s’installe avant que l’individu ne prenne forme. 
A cet endroit, la colle mentale se raréfie, des ouvertures s’opèrent naturellement, sans effort, le temps et l’espace cèdent la place à la présence, vide, vivante, immobile, au coeur de ce moment d’éternité, ce que nous n’avons jamais cessé d’être peut se reconnaitre. 

Cette reconnaissance est une célébration, elle n’a pas de but, elle n’a pas de cause, c’est de la joie pure.

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