Ne croyez pas tout ce qui est écrit ici, allez vérifier par vous même.

A LA RECHERCHE DE « MOI » DANS LE CORPS





Alors que je cherchais désespérément à me localiser dans le corps, plus l’attention se portait en profondeur, plus la sensation d’un corps solide et matériel semblait partir en fumée. 
Dans l’expérience directe, Il n’y a pas de corps en tant que corps matériel séparé, il n’y a que des sensations, des perceptions de corps. 
Comment une perception, une sensation pourrait elle avoir une consistance matérielle quelconque ? 
Au centre de cet organisme virtuel fait de sensations et de perceptions, on ne trouve personne : c’est totalement vide ! 
et pour cause, l’idée d’être « moi » n’est qu’une idée, en réalité, ce n’est pas ce qui se passe, c’est cette fausse pensée racine rajoutée a la base de toute les autres et sur laquelle l’attention se focalise qui sert de fondation au rêve d’individualité. 
C’est simplement une contraction énergétique qui prend l’apparence de l’image d’un faux soi. C’est la raison pour laquelle, l’attention consciente que je suis ne trouve pas d’individu solide ici au centre. 
Lorsque c’est vu, il n’y a alors plus de séparation, lorsque la sensation d’être un individu séparé disparait, le sujet et l’objet fusionnent et il ne reste que la conscience se connaissant elle même. 
C’était simplement une erreur d’interprétation de ce qui est, la conscience est universelle et non personnelle : c’est notre nature véritable. 

PERSONNE NE SE SOUVIENT D’UNE EXPERIENCE D’EVEIL





C’est impossible, vouloir retrouver une expérience d’éveil dans les souvenirs est vain, le vivant n’est pas un souvenir, le vivant est ce que je suis maintenant, ce que je suis maintenant n’est pas un personnage ni un individu, ce n’est pas concevable objectivement par le mental, le raisonnement est absent de la vision. 
Si compréhension il y a, c’est toujours la compréhension vivante de l’instant, il ne s’agit pas de la maintenir dans le temps mais de la réactualiser d’instant en instant : c’est la pratique.

L’EVEIL EST LA DECOUVERTE QUE PERSONNE NE S’EVEILLE





Il n’y a pas d’individu séparé à proprement parler. Il n’y a que la conscience universelle qui prend forme, il n’y a que des modulations de l’Unité donnant apparement naissance au temps et à l’espace. 
En quelque sorte, on pourrait dire que la conscience se densifie pour se donner l’impression d’être une personne. 
La conscience prend la forme du monde tout en restant elle-même ou dit autrement : Je suis la totalité du monde. 
Ce qui est trompeur, c’est de croire que le petit « moi » imaginaire contient la conscience, car le contenant est aussi le contenu et il ne peut pas être connu par quelqu’un d’extérieur. 
Rien ne peut être rajouté ni enlevé car tout est là, ici, maintenant, dans l’instant, vide remplit de vie à profusion. 

L’éveil n’est pas une compréhension intellectuelle arrivant a une personne mais il s’agit plutôt de la compréhension vivante et instantanée de " ce qui est " se répondant à elle même.

DU RIEN




Nous aurons beau ériger toutes les forteresses du monde pour protéger ce que nous croyons être et avoir, à la fin, il ne restera que du rien.
La joie sans cause émerge toujours du dépouillement véritable, car n'être rien est l'endroit de notre richesse.



UNE HISTOIRE DE PEUR


Ce fut au début de l’année 2005 que je traversais une période difficile, quelques mois après la naissance de mon deuxième fils. 
Parfois, un sentiment de vide immense provoquait en moi une sensation de mort imminente, cela se manifestait sous la forme d’attaques de paniques imprévisibles et très angoissantes. 

Au début, je résistais énormément à cette peur panique, ce qui avait pour effet de l’amplifier encore plus. Cela devenait très envahissant et même handicapant dans certaines situations de la vie courante. 

Un soir, n’en pouvant plus, vraiment à bout de force, je décidais de m’abandonner à cette peur, de me laisser traverser. 
Je m’allongeais sur le lit et tremblais comme une feuille, cette sensation de mort imminente complètement irrationnelle m’étreignais jusque dans les os. 
N’opposant plus aucune résistance, je me laissais prendre totalement. 
Les sensations étaient très physique, douloureuses même, boule au ventre, serrement dans la poitrine, tremblements. 
Alors j’entrepris d’explorer cette peur, d’y faire face, de ne plus la fuir et de la ressentir enfin complètement. 
Ce processus d’exploration dura un certain temps, je faisais corps avec la peur, avec l’angoisse et paradoxalement, plus je faisais corps avec, plus il semblait que l’intensité diminuait. 
Je restais avec plusieurs heures et brusquement il y eu un relâchement dans le corps comme un soulagement. 

En même temps qu’une prise de conscience que cette peur n’était pas « ma peur », que je n’en était pas la source, que je ne me sentait plus concerné, il y avait cet immense espace qui l’avait prise en charge, qui lui laissait de la place comme pour l’accueillir. 
Puis en un instant, la peur s’est complètement dissoute dans ce vide lumineux.

Le sommeil prit le dessus, et je m’endormais comme un bébé. 
Au petit matin, je constatais que la peur avait disparue… 
Je contemplais un espace intérieur complètement vierge, nettoyé par un feu libérateur ou la vie pouvait à nouveau se déployer. 

Affronter sa peur en pleine conscience est une étape décisive et incontournable afin de comprendre qu’elle n’est pas réelle. 
Au cours du cheminement, certains témoins nomment cette période « la nuit noire de l’âme » ou parfois le « Gardien du seuil ». 
Quelques années de maturation plus tard, l'expérience du vide fit son retour. 
La peur était devenue une amie qui pouvait encore parfois me visiter, elle était toujours la bienvenue. 

PETITES PHRASES POUR DIRE MAINTENANT



Le temps est une illusion conceptuelle, une façon de penser, le temps n’existe pas dans la réalité. 
Voyez que vous ne pouvez jamais sortir de maintenant. 
Le passé remonte de la mémoire maintenant. 
Nous imaginons l’avenir maintenant. 
Passé et futur coexistent maintenant. 
Jamais, à aucun moment nous ne sommes sortis de maintenant. 
Le seul moment qui soit est maintenant. 
Nous restons éternellement et parfaitement immobile dans maintenant. 
Maintenant et Conscience sont deux mots pour dire la même chose. 
Autrement dit, je suis l’instant présent, c’est pareil. 
Je suis toujours conscient maintenant. 
Il n’y a nulle part ou aller ailleurs que maintenant. 

Rien n’existe en dehors de maintenant. 
Maintenant contient la totalité du monde. 

AU COEUR MÊME DE SON HUMANITE


A l’intersection du personnage temporel horizontal et de l’instant vertical se trouve le coeur de mon humanité, l’endroit d’ou viennent les rires et les larmes, l’endroit ou l’on se sent intensément vivant, ou il n’y a pas de place pour la demi-mesure, ou l’incandescence de l’être est a son maximum, c’est ici que se situe mon foyer, dans le point zéro de mon humanité. 

Nous ne sommes pas fait pour la tiédeur et les limitations du mental, ce n’est pas notre nature véritable. Nous sommes l’infini sans début ni fin se manifestant dans un corps fini et unique. C’est la « friction » entre le feu que nous sommes et le monde limité qui produit cette incandescence. 

Reconnaissons cette puissance infinie.

NE PLUS RIEN SAVOIR





La description de l’expérience est très pauvre en éléments objectifs, difficile à appréhender et décevante par l’absence d’apparitions fantastiques ou exotiques. 

A cet endroit, je ne suis plus rien, je ne sais plus rien, 
Je ne suis pas clairvoyant 
Je n’entends rien de l’au-delà 
Je ne communique pas avec d’autres mondes 
Je ne parle pas à un ange gardien 
Je ne connais rien des énergies subtiles, des chakras 
Je ne sais rien de la réincarnation 
Je ne reçois pas de messages de dieu 

Je me présente devant vous les mains vides, car la totalité de ce savoir est contenue dans la présence, vide de tout objet, c’est l’endroit de mon éternelle demeure.

UNE AUTRE PERSPECTIVE



Pour commencer l'exploration, allons nous installer dans l'expérience d'être conscient.

Dans un premier temps, une observation attentive montre que nous ne sommes pas ce qui arrive à la conscience mais ce qui est conscient.
Nous ne sommes pas une sensation corporelle, nous prenons conscience d'une sensation corporelle.
Nous ne sommes pas situés quelque part dans le corps, nous sommes la conscience dans laquelle le corps apparaît.

Ce qui apparaît à la conscience n'est jamais ce que nous sommes, quelque soit ce qui apparaît : pensées, émotions, sensations, perceptions. Tout cela est en mouvement permanent.
A bien y regarder, ce n'est pas vraiment réel car c'est toujours transitoire, en devenir, en transformation.

Ce qui apparaît est toujours un objet pour la conscience. 
Le "moi" est un objet dans la conscience, l’idée d’un "moi" est un hologramme mental, une image, une projection. 
Ce qui disparaît est aussi un objet. 
Seule, demeure la conscience, immobile, sans objet : c'est la seule réalité toujours présente qui soit, sans aucun effort, l'expérience d'être conscient se suffit à elle-même.

Mais si nous sommes la conscience, alors pourquoi l'identification à certains objets est elle automatique ? Parce-que l'attention reste collée à ces objets, comme fascinée par eux.
Il y a alors la croyance que nous sommes l'objet qui apparaît, que nous sommes le corps, le personnage, l'individu.

Lorsque l'attention s'installe avant cette croyance, il est clairement vu que nous ne faisons que l'expérience d'être conscient, c'est ce que nous sommes : espace vivant, présence consciente dans lequel tout apparaît et disparaît.

Dans un deuxième temps, la vision s'approfondit encore pour constater que l'objet qui apparaît est fait aussi de conscience, il n'y a donc plus de distance entre le sujet et l'objet effondrant du même coup l'impression de séparation.
Au bout du compte, il n'y a que cela, le corps devenant la totalité ou disparaissant dans cela, c'est la même chose, le début et la fin repliés sur le même point.