Ne croyez pas tout ce qui est écrit ici, allez vérifier par vous même.

CRISE DE VIE





Dans l'unité, en même temps que "Je suis" apparait, le monde apparait.
Avec le monde, l'individu s'immisce insidieusement et sépare l'unité dans la perception, c'est la croyance que je suis séparé, abandonné, isolé, dans un corps, c'est une erreur de perception.
Ce qui se passe réellement peut être vu maintenant, l'ego est balayé par le souffle de l'éveil, se présente alors une absence... saisissante réalité de ma nature profonde.

Même si la quête de l'éveil reste illusoire dans le temps, le chercheur adore jouer à celui qui se libérera un jour.
 
Sans plus attendre, voici une approche qui aborde, au travers des crises existentielles que nous expérimentons tous, un possible tremplin vers la réalisation. 

La réalisation étant la vision claire de ce qui est réel.


Lettre à un(e) ami(e).

Je t'invite à poser un autre regard sur la vie, à changer de perspective.
Voici quelques propositions issues de l’expérience directe, ce ne sont pas des connaissances intellectuelles ou théoriques, c'est vécu et expérimenté.
C’est à la lumière de ce processus de transformation intérieure que je témoigne. 

Au lieu de penser qu'il y a toi d'un côté et la vie de l'autre, seul contre tous, il y a simplement toi qui contient la Vie, voir que l'intérieur et l'extérieur participent de la même origine, que tout est lié, que ce que tu vis c'est ton propre miroir, la projection de toi même dans le monde.
Malheureusement il y a ce sentiment de séparation que nourrit le mental avec délectation, on perd le mode d'emploi, on oublie que le monde extérieur est contenu en nous et c'est la guerre, la lutte sans fin pour la survie, c’est à l’origine de beaucoup de souffrances.

La vie est une rivière, lorsqu'elle est calme et tranquille, finalement on ne se pose pas trop de question. Mais lorsqu'elle se transforme en torrent et qu'elle emporte tout sur son passage comme les turbulences que tu traverses actuellement, on commence par accuser les "éléments extérieurs" ce qui est bien normal avec le point de vue habituel. Changeons donc de perspective. 

Ce qui t'arrive est une chance extraordinaire !
La vie te bouscule, elle te crie : regarde qui tu est vraiment, qui es tu ?
Elle t'amène à des questionnements fondamentaux, qui concernent les fondements et les racines de l'être. Des morceaux de ce que tu croyais être ta vie s'écroulent, s’effritent, ce n'est plus aussi solide qu'avant, tu ne peux plus t'appuyer dessus, elle te pousse dans tes retranchements. Des repères qui te semblaient stables et rassurants disparaissent.
La motivation s'amenuise, le but à atteindre semble s'éloigner, la fascination pour le rôle extérieur s'estompe, une étrange lassitude prend la place...
Tu seras secoué jusqu'à réaliser qu'il y a peut être une autre voie à suivre. C’est un effondrement salutaire.
On veut donner un sens à sa vie, on veut devenir quelqu’un, réussir sa carrière, réussir sa vie sentimentale, on veux toujours plus : mais qui veux ça et pourquoi ? 

La vie se fout complétement du « sens » et du « vouloir », la vie t’emporte...il n’y a aucun échappatoire possible. « Vouloir » et « donner un sens » c’est dans la tête, c’est une histoire, il y a une confusion entre vouloir et être, intrinsèquement tu es la vie. 
C’est le courant de la vie qui te rappelle à lui, en quelque sorte c'est toi qui as autorisé tout ça mais tu ne le sais pas encore.
Pour te souvenir que rien n'est figé, que tout est en mouvement, que tout vit et meurt, que tout a un début et une fin : c'est l'existence.
Que derrière la pièce de théâtre dont tu crois être l'acteur principal il y a un point de lumière rayonnant, il y a l'être que tu es vraiment quand tout a disparu autour de toi.
L'existence est une illusion : ta véritable nature se situe en amont de l’existence.
Un voile nous cache la vue de cette réalité première.

Que reste t'il alors de ce que tu crois être : Un corps de chair, des émotions, des sentiments, des pensées, des souvenirs ? Mais c’est quoi tout ça ? C’est du vent, c’est insaisissable, ça bouge et ça change à chaque instant, ce sont des "objets" puisque toi en tant que sujet ultime, tu peux les observer.
Avant le corps, les sensations, les pensées, les émotions, les sentiments, avant les concepts, les mots il y a bien l'essence de toi-même qui contemple tout ce petit monde ? Ou bien es tu réduit aux multiples définitions que la société fait de toi ?
Nous ne sommes pas ce dont nous faisons l'expérience, c'est une évidente constatation.
Le vivant que nous sommes réside uniquement dans la conscience, c’est le mystère de "qui tu es". C’est l'endroit vide et immobile d'ou tu regardes, d'ou provient toute chose, qui contient toute chose. C’est la conscience "une" et indivisible avant l'identification aux objets du monde.

Ce qui se passe lorsque le fleuve de ta vie devient comme un torrent, c'est la peur de perdre le contrôle.
On veut contrôler notre vie et c'est une grande méprise, la vie ne se contrôle pas, elle est par essence un flot continu d'énergie impossible à détourner. On est inclut dedans, c’est un tout, il n’y a aucune séparation.
Vouloir remonter le courant  pour remettre les choses en place est illusoire, refuser les choses telles qu’elles sont, créé une résistance et de la souffrance.
Pourquoi ne pas se laisser porter avec le courant de la rivière, sans résistances.
Beaucoup de pensées voudraient nous faire croire le contraire mais les pensées que tu crois posséder ne sont pas tes pensées ! Observes bien d’ou proviennent les pensées...et ou elles repartent.
Ne pas confondre ce que nous pensons et ce que nous sommes, ne pas s'identifier à des pensées, ne croyons pas toutes nos pensées, elles nous éloignent de notre réalité.

Prendre un peu de hauteur pour changer de perspective, délocaliser le regard.
Plutôt que de résister, de vouloir tout contrôler, prendre le temps de faire taire le mental  et toutes les voix dans la tête.
Prendre un moment pour ouvrir son coeur et accueillir la vie telle quelle est dans sa totalité.
Tout ce qui arrive dans ma vie, je le prend tel que c'est. 
Tous les événements, heureux ou malheureux je les accueille et comme avec un bébé que l'on console affectueusement dans nos bras. Notre souffrance est comme notre bébé ! on doit l'écouter, lui donner de l'attention, s'en occuper sans faire la sourde oreille.
Sans jugement, tendrement, simplement on prend tout, absolument tout.
Vivre sincèrement cela dans son coeur c'est rentrer dans le courant du fleuve de la vie.
Il n'y a plus rien contre quoi résister, contre quoi se battre.
Laisser les portes s'ouvrir d'elle même, les situations se débloquer ;
Confiance, gratitude peuvent émerger, une nouvelle énergie, un simple élan du coeur 

Oublier les jugements, les stratégies, les pensées répétitives qui nous affaiblissent et qui nous éloignent de nous même. Oublier l'éternelle grille de lecture dualiste ( j'aime/j'aime pas, bien/pas bien, heureux/malheureux etc...)

Tout accueillir signifie regarder, prendre en considération, mettre en lumière, vivre l'expérience telle qu'elle se présente et entièrement.
C’est aussi ne pas mettre sous le tapis des choses qui reviendront de toute façon à la surface tôt ou tard. Cela demande une très grande honnêteté et beaucoup de courage : ne plus fuir devant ce qui arrive, ne rien éviter. Rester tel que l’on est à la base : c’est la nudité de l’être, la simplicité à l’état brut et sauvage, cette ouverture qui semble nous fragiliser est paradoxalement une grande force.
Tu as cette force en toi, cette capacité de pouvoir tout lâcher puis de renaître à toi même, tu es déjà complet, mais tu crois que tu ne l'es pas.

Tout accueillir ne veux pas dire tout accepter !!
Tout accueillir tel que c'est ne nous prive pas de notre capacité d'action et de discernement mais cela nous libère de la résistance à ce qui arrive.

Par exemple une colère arrive : je vis la colère, j'en fais totalement l'expérience, je prend la colère, je la laisse me traverser, je l'explore sous toutes ses faces et surtout je la laisse libre.
Je ne résiste pas, aucune adhérence avec la conscience de "qui je suis", je laisse couler les larmes, je hurle si nécessaire !! 
Enfin, comme rien n'est retenu, elle va s'exprimer totalement et surprise !! Elle va disparaitre comme elle est venue
Lorsque la colère a été vécue de cette façon elle ne laisse aucune trace, elle laisse juste une sensation de paix et relâchement dans le corps.
Il n'y a pas eu d'identification avec la colère, il y eu un espace entre la colère et "je suis", il y a eu apparition puis disparition, c'est tout. Je suis devenu extérieur à ma colère tout en la contenant (paradoxe).
Une joie simple et sans cause peut émerger, c'est le signe que le processus est vécu pleinement. Pas d'histoires construites autour, pas d'adhérences avec le mental et la mémoire 

C’est exactement la même chose avec tout ce qui apparait dans l'espace de la conscience. Laisser libre l'expression de notre humanité et ne rien rejeter.
Tout ce qui arrive en nous a déjà été accepté, il n'y a aucune erreur possible dans la manifestation de l'existence.
La conscience est si vaste qu'elle peut tout contenir, c'est l'idée que l'on a de notre petite personne qui nous emprisonne. C’est l’idée de séparation qui fausse la perception de la réalité.
Dans ton cas, si on revient à ton expérience malheureuse, cette frustration que tu ressens actuellement, cette impuissance, cette non reconnaissance, ce sentiment que le sort s'acharne contre toi, etc...
Toutes ces sensations désagréables contre lesquelles tu luttes, toutes ces personnes qui te mettent des "bâtons dans les roues”. Cela, quelque chose en toi l'a déjà autorisé puisque cela se manifeste.
Sauf que tu résistes énormément, plutôt que de le laisser te traverser ; cela génère des tensions dans le corps.

Revenir à la source, se souvenir
Il n'y a qu'un seul instant, maintenant est toujours le seul instant de ta vie et il est très précieux, il n'y en a pas d'autres. C’est sur "ce fil du rasoir" que tu peux te rencontrer.
Le problème c'est la bulle mentale qui nous emporte toujours ailleurs que maintenant, dans le passé ou le futur mais jamais maintenant, qui nous raconte une histoire qui n’est pas la notre.

Pourquoi ne pas prendre un moment avec toi même, t'assoir dans ton coeur, simplement regarder tout cela depuis l'espace immense de ta conscience et vivre intensément ce qui se présente. Tout est la, devant toi, très simple, regarde !!

Tout ce qui est, toutes les personnes que tu croises dans ta vie sont des reflets de toi, ils sont la manifestation de ta conscience en train de s'explorer.
Tout ces miroirs de toi sont là pour te faire grandir, pour l'instant tu as cette impression d’accélération incontrôlable de la vie. Le réflexe c’est de bloquer l'élan vital, tout retenir par peur du changement, récupérer ce qui peut l’être, résister à l’inconnu
C’est épuisant et inutile !
Cependant une porte reste toujours entrouverte : abandonner toute résistance...
Dans cet abandon, dans cet état de totale vulnérabilité, dans ce vide de toi-même tu peux découvrir un trésor.

Tu n'as pas à réussir quoi que ce soit ou à prouver quoi que ce soit : Tu as déjà fais le maximum. Mon ami, donne toi juste l'autorisation, libère toi, ouvre les vannes sans rien retenir.
Laisse rentrer la tendresse, la douceur et la bienveillance, laisse couler la source de ton coeur. Accorde toi de la considération, ne soit pas si dure envers toi même.

Trop idéaliste me diras-tu : et bien non, c'est ce qui est là maintenant ! sous ton nez, disponible à profusion...

Prenons par exemple un conflit avec une personne qui n'est autre qu’un reflet de toi-même posant apparemment quelques problèmes.
Alors simplement change le regard de place, regarde depuis l’espace du coeur, déplace légèrement le point de vue.

Si tu le fais sincèrement, les choses vont bouger instantanément, c'est une loi universelle, Le problème ou la personne disparaitra de ton champ d'expérience, ou bien son attitude sera peut être plus bienveillante à la hauteur de ce que tu te permet d'être envers toi même.
Elle est la représentation extérieure de ce que tu t'imposes à l'intérieur, ni plus ni moins, c'est un jeu de miroir parfait, c'est un langage à décoder.

On pourrait dire que c'est un phénomène de résonance et d'attraction, à cet instant, ce que tu crois être fait résonner toute chose ayant la même fréquence et autorise sa manifestation.

Si tu changes à l'intérieur, les miroirs dont tu as besoin vont changer d'apparences, c'est très simple. Des personnes vont apparaitre dans ta vie et d’autre disparaitre.
Le déroulement de nos vies est ce qu'il est,  il suffit parfois de regarder différemment pour que des situations apparemment insolubles se débloquent miraculeusement.
Voir une situation inconfortable, rester avec en pleine conscience, a pour effet de provoquer la dissolution de la croyance que c'est inconfortable. On dirait bien finalement qu'il n'y a rien à faire mais tout à voir...

Même si la tête te renvois à l'image de la victime, comme toujours dans de pareils cas.
Rien ne t’empêche de vociférer, de te débattre, de crier à l’injustice et dans l’instant premier c’est une réaction saine, qui sert aussi d’exutoire, si elle est libre de toute résistance. 

Si tu fonctionnes avec ta tête, l’intellect, et bien rien ne se passera car le mental n'a aucune action sur la façon dont la vie s'exprime, il nous coupe du vivant.
Le mental n’est pas mauvais en soi, c’est un outil très utile au quotidien, il est juste fonctionnel. C’est quand il devient envahissant, qu’il se fait passer pour la petite personne, et qu’il y a identification aux pensées que c’est pathologique.
La prise de conscience se passe a un tout autre niveau, c'est ce que j'appelle le coeur de l'être, le socle inamovible de "qui tu es", la seule partie de toi qui ne change jamais, toujours présente, qui embrasse toute chose, celle qui regarde le spectacle, avant l’existence, avant les mots, avant toute manifestation. Tu ne peux pas le chercher ni le trouver car tu es déjà cela, ce n’est pas non plus un état, tu ne peux pas l’imaginer, le connaître, le comprendre, ni le qualifier ; tu ne peux que l’être, nous avons simplement oublié qui nous étions. C’est si proche, si intime et si simple que c’est spontanément refusé...

Le reste c'est l'histoire de ta vie, l’histoire du rêveur qui n’a aucune réalité autrement que dans ta tête, voir cela ouvre un extraordinaire espace de liberté...
Aucune connaissance à acquérir, rien à faire, lâcher les croyances, se délester des entraves mentales et juste un regard à poser.

Je suis l’espace conscient dans lequel tout apparait et disparait.
Lorsque c’est vu, ne serais-ce qu’une fraction de seconde, c’est si radical et évident que le retour en arrière est impossible. Dans la même seconde il est vu aussi qu'on ne meurt jamais.
Après cette vision, un processus de déconstruction naturel commence : c'est en quelque sorte le "retour à la maison". Pour certains, le basculement est très rapide et pour d'autres la réalisation peut prendre des années. Le nom donné à ce basculement est "l'éveil de la conscience" et chaque être humain peut y prétendre : c'est notre droit de naissance. Actuellement dans le monde, de très nombreuses personnes en font l'expérience car il y a comme une vague de grands changements énergétiques.


Cette réflexion que je te livre, ce ne sont que des mots... je risque de rendre compliqué quelque chose qui ne l'est pas !
Peut être que certains trouveront leurs chemins et feront écho en toi
C’est sans importance, je ne cherche pas à convaincre, 
En fait, chacun de nous détient déjà toutes les réponses.

C’est très difficile de communiquer autour de ce sujet car les mots ne sont que le pâle reflet du vécu.
Se sentir incroyablement vivant au plus profond de son être ne peut s'exprimer avec des mots; La pensée est soufflée à l'endroit ou commence la présence.

Simplement le vivre et redécouvrir par toi même ce que tu as toujours été.
N'en crois rien, expérimente le !

De tout coeur avec toi





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