Ne croyez pas tout ce qui est écrit ici, allez vérifier par vous même.

A PROPOS DE LA VIE








Une fois que la présence s'est révélée, je n'ai pas trouvé quoi que ce soit d'autre, quelque chose que je croyais être "moi" a été démasqué, la croyance d'être identifié à cela s'est désagrégée progressivement comme un vieux papier peint qui se décolle du mur. 

Cette croyance en un "moi" séparé est la pensée racine sur laquelle repose la dualité de l'existence, au cours de la vie, le festival des croyances peut continuer longtemps, des zones d'ombre qui attendent d'être explorées, des croyances auxquelles nous tenons beaucoup, il faut du temps et des épreuves pour les abandonner. 

L'effondrement salutaire fut l'instant d'éveil, je découvrais que je ne pourrai jamais atteindre ce que je suis déjà, quête inutile et sans objet. Il n'y a qu'une seule réalité, unique, immobile, vide et sans limite, conscience qui se perçoit elle-même, située en amont de toute chose, l'unité de ce que je suis n'a pas besoin d'en savoir plus. 

L'existence continue, dans la forme, fragile, le désir de vivre anime l'être humain, il rit, il pleure, il a des problèmes, il espère, il est heureux, il est amoureux, il est triste, il s'impatiente, il dort, il parle, il réfléchit, il souffre, il regrette, il est frustré, il a faim, il est fatigué, il a peur, il partage, il danse, il vit sa vie... c'est transitoire, c'est libre, c'est l'histoire du personnage dans le monde de la dualité, aucune erreur possible, c'est ce qui arrive, tout ce qui arrive dans la marmite de la vie est une cascade de réactions en chaines, de transformations, c'est l'énergie, en devenir, en mouvement. La vie est une métamorphose constante, provenant de la source en tant que monde manifesté en mouvement. 

N'écoutez pas les marchands de sommeil spiritualistes qui vous promettent la paix éternelle ici-bas, c'est faux, la vie est pure création aussitôt consumée par un feu permanent. La vraie paix n'est pas une absence de mouvements dans le monde, c'est voir le monde à partir du silence de la présence. 

Retrouvons notre lien naturel, simple et profond avec la terre, ne nous coupons pas de nos émotions, de nos intuitions, ne nous coupons pas de la vie, l'illusion serait de croire que nous pourrions nous affranchir de l'incarnation. Or, nous avons un besoin vital de nous enraciner solidement dans la matière, sinon que pourrions-nous transcender ? Corps et esprit sont deux faces d'une même pièce, l'un ne va pas sans l'autre. L'étincelle alchimique jaillit toujours du fin fond de la matière pour retourner à l'esprit, terre et ciel ne font qu'un. 

Et à ceux qui sont encore en quête de l'éveil, voyez que le personnage ne peut pas s'éveiller car il n'est pas de nature réelle, il est construit, éphémère structure projetée sur l'écran du monde, à ne pas confondre avec ce que je suis, ce qui le remplit de vie, je suis ce qui est présent pour le vivre, je ne suis ni la pensée, ni la mémoire, ni ce qui est ressenti, je suis avant, toujours avant. 

Lorsque cette fleur est vue, pourquoi "je" rajoute quelqu'un qui la regarde, ce n'est pas vraiment l'expérience qui se vit, il y a juste une fleur qui apparait ... à personne ; la fleur est remplie de conscience, elle en est indissociable, c'est simple et étrangement si difficile à voir. 

Durant ce temps d'incarnation, n'oublions pas qui nous sommes, cessons donc toute recherche, remercions et vivons notre vie.

CE QUI RESTE





A la fin de la quête, que reste t'il ? 

Et bien, il ne reste rien, la perte est totale, l'illusion s'est consumée, volatilisée.

La fin de la quête correspond à la réalisation qu'il n'y a pas de quête et pas de fin.

Je répète souvent que vous n'allez pas acquérir des connaissances ou quelque chose de plus, c'est plutôt la voie du dépouillement et de l'abandon, vous allez tout perdre même l'idée de vous-même.

C'est pourquoi cette proposition va à l'opposé de celui qui cherche à garder, à maintenir, à accumuler du savoir, des concepts et des certitudes.

La vérité est au delà des concepts, la vérité est si simple d'accès. Malheureusement la voie directe qui est proposée ici n'intéresse personne parce-que le "moi-ego" ne veut pas perdre son pouvoir, l'indication non duelle déclenche une réaction de peur renforçant le personnage qui se sent menacé de disparition.

Pourtant, la condition humaine pourrait s'affranchir des croyances limitantes, le chaos apparent du monde nous y oblige tant les vagues d'informations contradictoires sont incessantes. La confusion, les oppositions s'intensifient, la lutte entre "les pour et les contres", la dualité renforce la croyance racine d'identification qui est le mécanisme de sauvegarde de l'ego.

La rumination mentale des concepts et des opinions est la pire des maladie humaine, mais à force de se perdre dans le labyrinthe des illusions, dans les impasses de nos croyances, ce mécanisme mental épuise l'organisme et joue le rôle de révélateur, de catalyseur, jusqu'a ce que la lumière de la présence fissure les certitudes en s'illuminant de l'intérieur et nous libère de cette prison mentale, cela arrivera un jour, même si s'est dans mille ans... ce sera toujours maintenant. 

Il s'agit de voir qu'il n'y a pas de barreaux aux fenêtres, pas de portes fermées à clé, aucune prison ne peut contenir "cela qui voit", tout apparait puis disparait sans laisser de traces, le vide de la présence est la seule réalité. L'impermanence des choses est une loi du monde connu qu'il est essentiel de réaliser. 

Qui voit ça ? Ce qui voit ça est déjà libre, c'est ce qui reste quand il n'y a plus personne, c'est la présence de l'instant, c'est la vrai liberté de notre nature même.


ABSENT POUR L'INSTANT





Soyez présent à votre corps, soyez suffisamment présent et attentif pour que votre absence se révèle derrière le vide des sensations corporelles.
Cette absence est ce qui reste lorsque la présence se vit.
Pas de techniques, pas d'objectifs, pas d'attentes, votre nature est présence, elle ne peut se fuir car elle est non duelle, vous êtes tel que vous êtes sans amélioration possible, sans solutions ni résolutions.
Espérer et devenir ne sont pas nécessaire, tout est déjà complet.
C'est absolument simple et tranquille, le monde est englouti par ce vide vivant à chaque instant, vécue de cette façon, votre nature se révèle et sa lumière peut alors s'incarner au coeur de la manifestation.



EN QUETE DE CONVERGENCE







Après un instant d'éveil, nous cherchons par tous les moyens à maintenir dans le temps cette expérience hors du temps.
Comme une mise à jour, une fois que l'instant d'éveil à provoqué le "reset" des systèmes de croyances, la réinitialisation des paramètres d'usine peut s'effectuer totalement ou partiellement selon les circonstances et l'ouverture de chacun. 
Le basculement est la plupart du temps incomplet, alors, par habitude, par inertie, de retour aux commandes, l'ego se demande comment s'aligner avec cette découverte, comment faire converger cette vision avec le cours habituel de sa vie car il croit vraiment être l'auteur de ce réveil.
L'ego revient, du moins l'identification avec tout son système de croyances, estimant s'être éveillé, il cherche à converger vers un état imaginaire compatible avec le mythe de l'éveil.
La quête de convergence que certains appellent la recherche de congruence est un mécanisme égotique aussi impossible à atteindre qu'inutile.
Une des grandes difficultés c'est de croire qu'il y a un chemin, que l'on doit faire quelque chose de compatible avec la vision et de le vivre au quotidien dans la manifestation. Cette posture occasionne beaucoup de souffrances et demande des efforts considérables.
Aussi longtemps qu'un individu séparé perdure, il cherche à correspondre à un modèle, et s'il arrive qu'il ne se sente pas aligné pendant un temps, c’est un leurre. Tant que le mental suggère que ça devrait être autrement, l'alignement n'est pas correct, tant qu'une croyance reste superposée à ce qui se passe.
Acceptons pendant un temps la vision idéalisée imposée par les croyances du mental, de la même manière que les feuilles tombent à l'automne, ça passera, laissons nous dépouiller naturellement de tous les attachements.
Il n'y a pas quelqu'un qui doit correspondre à un modèle, tout effort est vain, abdiquer est la seule issue possible.
Faire semblant d'être quelqu'un d'autre n'est pas utile, lorsque la vision vide le contenant, le vivant reprend sa place, la simplicité est la convergence.

CONSCIENCE PURE


 

D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours eu l'intuition que la réalité n'était pas ce qu'elle semblait être. Inlassablement, j'ai cherché, impossible de me satisfaire de ce monde imposé par la pensée commune ; j'ai cherché pendant longtemps...
Puis vint le jour ou, brusquement, j'ai arrêté de chercher, lorsque j'ai réalisé que c'était déjà là, que j'étais cela sans la personne que je croyais être.
Une évidence s'imposa alors, réalisant l'absurdité de cette farce cosmique, la recherche cessa.
Malgré un matérialisme de façade, le monde nous pousse à découvrir le trésor, juste derrière le vide abyssal des sensations corporelles se trouve la porte dérobée.
La réalité de ce que nous sommes en ce moment n'est cachée qu'en apparence par les sens, dissimulée par l'activité bruyante du mental discursif.
Nous sommes conscience pure sans limites, mais curieusement, nous préférons nous limiter, nous identifier au corps.
Par la pratique de l'expérience directe, il est aisé de constater que ce qui est perçu est aussi le percevant en l'absence de celui qui perçoit, autrement dit qu'il n'y a pas de séparation entre ce qui est perçu et ce qui perçoit.
Lorsque cela est vu, le personnage s'efface car il vient d'être démasqué comme étant l'usurpateur, celui qui est de trop.
La pensée d'être "moi", entité séparée, est juste un bon film qui se joue, le film de ma vie.
Abandonnée, cette croyance reste posée là comme une potiche car elle fait partie du monde mais n'est plus confondue pour quelqu'un, la vie peut alors se vivre sans protections, libre de s'exprimer telle qu'elle est, émotions, sentiments et autres jaillissements des parts d'humanités reprenant naturellement leurs justes places.
Rien n'est à comprendre, des choses apparaissent et disparaissent constamment au sein de cette ouverture consciente, laquelle n'est jamais affectée par quoi que ce soit qui apparait ou disparait.
La conscience ne se perçoit pas, elle est conscience pure, s'illumine d'elle même au sein de sa propre présence, c'est notre nature essentielle.
Pourquoi désirer plus que de n'être rien, la réalité est un vrai choc pour celui qui croyait diriger sa vie, une belle histoire qui part en fumée, la vraie liberté est à ce prix.



UN CHAT...QUI REGARDE ?




Amusez vous à vous fondre dans le regard d'un chat et vous serez surpris à quel point il renvoie à votre propre intimité, comme il répond instantanément à votre propre présence, le trouble que cela procure est dût au phénomène de résonance induit par la conscience.
Contemplez la clarté lumineuse du "sans ego", la conscience se contemple elle même sans filtre déformant, feu éternel émanant directement du coeur qui nous confronte à l'implacable réalité.
C'est une des grandes leçons que nous donne le règne animal, à travers l'absence d'identification, la puissante vibration élémentaire ressentie à son contact revitalise le corps vital par l'information de guérison qu'elle transmet. Ce n'est pas par hasard que les liens entre le règne animal et l'humanité soient si forts pour le meilleur et pour le pire.
Malgré les souffrances qu'il endure, l'animal nous accompagne, il nous soigne, il donne, ne demande rien, il nous invite à abandonner notre arrogance, à laisser les tiraillements du mental se dissoudre dans "l'être", dans ce regard mystérieux. C'est la même conscience partout, rien n'existe en dehors, c'est la même lumière qui sous-tend tous les règnes.
Par l'absence de jugement, par le vécu spontané et joyeux de l'instant, l'animal nous rappelle que la source n'est jamais éloignée mais qu'elle est déjà ici maintenant, pleinement vivante et vibrante, s'exprimant en tant que nos vies. Honorons ce lien précieux qui nous guide et guérit nos blessures.

 

VOIE DIRECTE

 




En ce premier jour de l'année, s'il existe un intérêt et des questionnements pour l'éveil, inutile de partir à sa recherche car il nous est déjà donné.

L'arrêt de la recherche est conditionné par l'abandon des croyances.

Abandonnez la croyance que nous sommes contraint de cheminer sur un sentier étroit vers une hypothétique destination qui serait le but a atteindre.

Abandonnez la croyance que nous devons attendre de devenir parfait, d'avoir guérit toutes nos blessures et de maitriser notre destinée.

Abandonnez la croyance que notre condition, nos imperfections, nos insuffisances, nos faiblesses, nos failles, nos peurs, notre agitation, nos bonheurs éphémères, que la forme prise par notre humanité si fragile et si misérable, que tous ces états nous définissent.

Et surtout, abandonnez la croyance que la vie devrait être différente de ce qu'elle est maintenant, abandonnez la lutte.

Par ignorance, la quête du bonheur s'est attaché à poursuivre l'arc en ciel illusoire, la quête s'est tournée vers quelque chose à l'extérieur qui jamais ne pourra nous combler.

La voie directe dont parlent les grandes traditions de sagesse est accessible maintenant et sans détour, ce n'est ni extérieur, ni intérieur, ce n'est pas un lieu dans lequel on se trouve, ce n'est pas une destination, ce qui nous défini n'est pas un objet, ce n'est pas connu.

La présence que nous sommes n'est pas quelque chose dont quelqu'un peut se saisir, on ne peut pas l'atteindre parce qu'elle est notre essence, nous ne pouvons pas nous en extraire pour la décrire, c'est une impasse.

Le monde, en nous indiquant le reflet de ce que nous sommes, ou dit autrement, en nous indiquant ce que nous ne sommes pas, nous ramène à notre présence.

Regardons ce qui est là et réveillons nous sans tarder pour échapper à l'hypnose générale, aux conditionnements d'années d'éducation, aux dictats de la société, à l'abrutissement des médias, nous avons cru à la dictature du bonheur, au rêve de folie dans lequel s'est empêtré l'humanité. L'urgence de la révélation ne peut plus être différée

La voie directe transperce l'illusion telle une flèche, laissant transparaitre notre lumière essentielle déjà là, déjà parfaite qui ne nous a jamais quitté, remplie à profusion sans qu'il soit possible ni d'ajouter ni de retirer quoi que ce soit, et dont le feu incandescent brule toujours à son maximum d'intensité.

Pas besoin d'attendre d'aller mieux demain, c'est maintenant, c'est la voie directe.

En ce premier jour de l'année, si nous ne devions faire qu'un seul voeu, pourquoi ne pas dire Oui à Cela.