Après une longue errance à la
périphérie de la vie, un souffle de liberté traversa le personnage
appelé Pierre.
Progressivement, le voile
d’illusions qui recouvrait la réalité se dissipa et la vision changea
brusquement de perspective.
Lorsque le basculement de
conscience survint, l’étonnement fut de voir que ce que je recherchais était
déjà là, mais en l’absence du personnage que je croyais être. Il ne
restait plus rien du contenu de « ma vie », tout avait disparu, il
restait juste, comme suspendue dans le vide, vivante et vibrante, la pure
lumière consciente de l’instant, sans personne. L’illusion d’être un individu
séparé s’était volatilisé avec son fardeau de souffrances.
Pourtant, il ne s’était rien
passé, simplement la re-connaissance de ce qui est déjà
là, éternellement présent.
Ce qui était pris
pour « le vrai » devenait « le relatif »
alors que le feu de la présence devenait l’absolu.
l’individu se consumait progressivement
pour laisser la place à l’inconnaissable; revenir en arrière était
impossible, cette enivrante vitalité se réactualisant sans cesse
comme une éternelle chute libre dans l’instant présent.
Finalement, réalisant l’absence
totale de « moi » en tant qu’objet temporel, n’existant plus, ne
pouvait donc plus mourir.
Incapable
d’expliquer l’incompréhensible, je finis par me détendre dans ce «
non savoir » et dans ce sentiment d’unité qui ne
me quittait plus.
En dépit de ce changement
radical, les activités quotidiennes pouvaient continuer comme avant…
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